… prendre soin de ses cheveux quand on a un cancer ?
La plupart des chimiothérapies entraînent une chute des cheveux, une étape souvent difficile car elle rend le cancer visible. Pour la traverser au mieux, les conseils de Coralie Tricot, socio-coiffeuse intervenante au sein du comité de la Ligue de Vendée.
Mars 2025 (n°405) – Texte : Chloé Dussère
Temps de lecture : 3 minutes
1. Avant les traitements, on anticipe
Pour se préparer au mieux à la chute des cheveux, l’idéal est d’en parler
à une socio-coiffeuse en amont des traitements. Capable d’expliquer comment et pourquoi les cheveux tombent, cette professionnelle délivre des conseils personnalisés et des informations pour apprivoiser cette étape. Essayages à l’appui, il est intéressant d’évaluer avec elle la pertinence d’une prothèse capillaire, d’un foulard à nouer ou d’un turban à enfiler pour avoir des solutions dès que la perte des cheveux survient. À noter : l’assurance maladie prend en charge à 100 % un certain type de prothèse capillaire dans le cadre d’un cancer et certaines mutuelles proposent également des aides pour l’achat de certains accessoires.
2. Entre les chimios, la douceur est de mise
Parce que les traitements ont tendance à déshydrater – y compris la peau
du cuir chevelu – il peut être bénéfique d’hydrater cette partie du corps avec une huile végétale naturelle (amande douce, noyau d’abricot, etc.). En cas de démangeaisons, un masque du cuir chevelu à l’argile peut aider et avoir un effet purifiant. À distance des séances de chimios, des massages du cuir chevelu à l’huile de ricin peuvent également favoriser une bonne repousse et limiter l’effet « poil sous peau ».
3. A la repousse, doucement sur les ciseaux
Certaines personnes préfèrent, avant même de commencer les traitements, se couper les cheveux en prévision de leur perte. « À chacun de suivre
ses envies mais cette pratique n’aura pas d’effet sur la qualité de la repousse», analyse Coralie Tricot. Une fois que les chimios sont terminées, il est important de prendre son temps avant de retourner chez le coiffeur. « Là encore, une socio-coiffeuse saura s’adapter à la personne en proposant des retouches adaptées pour améliorer l’esthétique et la densité de la repousse mais je déconseille de tout raser pour espérer une meilleure repousse », ajoute Coralie Tricot.
Les soins de support à portée de main avec Proxiligue
Créé par la Ligue contre le cancer de Loire-Atlantique, Proxiligue est un service de soins de support (psychologie, diététique, socio-esthétique, socio-coiffure, activité physique adaptée) disponible au plus près des personnes malades et même à domicile. Rapprochez-vous du comité départemental de la Ligue le plus près de chez vous pour en bénéficier.
Isabelle Lucas,
bénéficiaire de la socio-coiffure
« Un mois après avoir été diagnostiquée pour un cancer du sein triple négatif, j’ai eu la chance de rencontrer Coralie lors d’une réunion organisée dans ma commune à l’occasion d’Octobre Rose. Avant la perte de mes cheveux, j’ai pu être reçue dans l’ambiance très “cocooning” de son cabinet, avec une grande bienveillance. Nous avons beaucoup discuté, elle a pris le temps de tout m’expliquer et elle m’a fait essayer plusieurs perruques et foulards. C’était plutôt sympathique de prendre ce temps pour moi. Elle a ensuite pris en charge la commande de la perruque et s’est occupée de tous les papiers pour le remboursement de l’assurance maladie. Ça m’a vraiment facilité la vie. Je me suis sentie très vite rassurée. C’est un vrai plus par rapport à un salon de coiffure classique. »
