Popularisé par les vaccins anti-Covid à ARNm, le concept « d’ARN-médicament » porte de nombreux espoirs en matière de nouveaux traitements des cancers. Peu avant son décès, survenu en 2021, le professeur Axel Kahn avait lui-même souhaité que la Ligue contre le cancer – qu’il présidait alors –, soutienne la recherche sur les ARN-médicaments. Les ARN-médicaments permettent d’envisager plusieurs stratégies thérapeutiques différentes comme des immunothérapies en fonction des caractéristiques des tumeurs affectant les patients ou encore de nouveaux traitements ciblés.
Un nouvel espoir pour les malades
Soutenue par la Ligue, Palma Rocchi, directrice de recherche à l’Inserm, utilise, avec son équipe, la technologie de l’ARN-médicament pour développer une nouvelle alternative thérapeutique dans les traitements des cancers de la prostate résistants aux traitements actuels. Pour elle, l’évolution des connaissances sur le sujet laisse envisager « des thérapies ciblées qui peuvent être développées rapidement – en quelques mois seulement contre dix ans habituellement – et qui sont capables de traiter n’importe quelle maladie ».
Des résultats encourageants
L’article de 2021 faisait état de « dizaines d’essais précliniques et cliniques d’ARN-médicaments anti-cancer », un foisonnement plus que jamais d’actualité, pour développer tant des traitements que des vaccins. « Des résultats encourageants permettent d’envisager la création d’un vaccin contre le mélanome à horizon 2030, lequel pourra être décliné à d’autres pathologies, analyse Palma Rocchi. Concernant les traitements, le cancer étant hétérogène et multifactoriel, il semble pertinent de combiner l’ARN-médicament à d’autres thérapeutiques comme la radiothérapie et la chimiothérapie. » C’est sur cette approche « cocktail » que travaillent actuellement Palma Rocchi et son équipe. Il y a fort à parier que ce sujet alimentera la rubrique consacrée à la recherche de Vivre dans les prochaines années…
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