Le Gouvernement a enfin publié son plan d’action, mais le compte n’y est pas pour la santé publique. C’est ce que dénoncent foodwatch, Yuka et la Ligue contre le cancer, qui s’associent pour faire interdire les nitrites ajoutés dans l’alimentation, ces additifs cancérogènes particulièrement utilisés dans les viandes transformées comme la charcuterie industrielle. Le point en quatre dates.
Novembre 2019 – foodwatch, Yuka et la Ligue contre le cancer lancent une pétition pour demander l’interdiction des nitrites dans l’alimentation, alors classés comme « cancérogènes probables » chez l’homme par le CIRC(1).
Novembre 2020 – « En un an, nous avons réussi à réunir plus de 210 000 signatures », se souvient Amandine Courtin, responsable plaidoyers et international à la Ligue. Le débat prend progressivement de l’ampleur puisque les sels nitrités font l’objet d’une mission d’information parlementaire à l’Assemblée nationale.
Février 2022 – La proposition de loi est votée à l’Assemblée nationale. Elle comprend dans un délai de six mois la présentation du rapport de l’Anses(2) sur les risques associés aux nitrites. Ce rapport, publié en juillet, confirme le lien existant entre risque de cancer et exposition aux nitrites via la viande transformée.
Mars 2023 – Avec plusieurs mois de retard, publication par le Gouvernement du plan d’action annoncé en juillet 2022 : une réduction progressive des teneurs en nitrites, sans aucune obligation. « Le principe de précaution n’est pas appliqué, s’insurge-t-elle. Nous avons remis la pétition en ligne, la mobilisation continue ! »
Lien pour signer la pétition : ici
(1) Centre international de recherche sur le cancer.
(2) Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.