Comment avez-vous appris votre cancer ?
En janvier 2022, j’ai été infecté par la Covid-19. Je continuais à tousser beaucoup… J’ai fait une prise de sang fin février. Les résultats indiquaient une forte infection. J’ai été tout de suite convoqué au centre hospitalier de Mont-de-Marsan pour une radio des poumons et du thorax, puis on m’a transféré au CHU de Bordeaux. J’ai reçu le diagnostic et l’annonce des protocoles le 7 mars. Je ne me suis pas effondré car à ce moment-là, ce que j’ai retenu, c’est que le combat était là, je devais y aller. Toute ma famille était très présente, de la première chimio,
le 14 mars, à la dernière, le 3 août 2022. Mais le mot « cancer », j’ai du mal, je préfère utiliser d’autres mots.
Avez-vous réussi à poursuivre votre scolarité et à passer le bac de français ?
Oui ! J’avais un seul but : garder une vie normale. Je ne voulais pas rythmer ma vie en fonction de la maladie, c’était à elle de s’adapter ! J’allais en cours autant que je le pouvais, même si j’avais chimio la veille. Au lycée, je ne voulais pas que l’on me regarde différemment, je ne voulais pas être le centre de l’attention. Mes potes m’avaient offert des casquettes que j’assortissais à mes tenues. J’ai été soutenu par mes profs, le proviseur adjoint, l’infirmière du lycée, mes parents, mes amis et toutes les personnes avec une générosité énorme que j’ai rencontrées durant ces derniers mois.
J’allais en cours autant que je le pouvais, même si j’avais chimio la veille.
Quel était votre quotidien pendant la maladie ?
J’ai continué mes activités sportives avec une séance quotidienne de musculation de vingt minutes et trente minutes de tapis de marche. J’ai continué à profiter de la vie : tous les week-ends, j’étais de sortie entre les fêtes de village, les férias et les soirées chez les amis. Je filmais tous ces moments, ça me faisait du bien, de revoir ces vidéos à chaque chimiothérapie.
Quels sont vos projets ?
Le bac ! Je vise ensuite un DUT en management ou une fac en économie et gestion pour reprendre l’entreprise familiale. Aujourd’hui, je me suis remis au saxophone en banda et en orchestre et je reprendrai le basket en mars. Je ne pense plus à la maladie ni à la rechute, car si on y pense, on ne vit plus.
La Ligue soutient la recherche sur les cancers pédiatriques
La Ligue contre le cancer, engagée depuis 2OO4 dans la lutte contre les cancers des plus jeunes, est le premier et seul financeur de la recherche sur les cancers pédiatriques ayant un programme de financement spécifique, récurrent, avec une enveloppe budgétaire dédiée. En 2O21, la Ligue a soutenu quarante et un projets pour un montant de 3,64 millions d’euros.